Auto-Hypnose

Qu’est-ce que l’auto-Hypnose?

L’auto-Hypnose consiste a rentrer dans un état modifié de conscience de façon autonome et sans l’intervention d’un tiers.

A quoi sert l’auto-Hypnose?

L’auto-Hypnose a deux applications majeures:

  • Vous ressourcer en vous déconnectant quelques minutes durant votre journée. C’est notamment grâce à l’auto-Hypnose que les navigateurs en solitaire peuvent récupérer en 10 minutes l’équivalent de plusieurs heures de sommeil.
  • Travailler sur votre développement personnel en sollicitant vos ressources inconscientes: Soit par des techniques très précises tel que la visualisation ou tout simplement en laissant faire votre inconscient pendant votre état modifié de conscience. Milton Erickson, père de l’hypnose moderne et thérapeutique, disait que le conscient ne pouvait influencer l’inconscient dans la résolution d’un symptôme et que l’inconscient s’en chargeait très bien tout seul, le tout étant de savoir le lui demander (L’intégrale des articles de M.Erickson Tome 1).

Comment pratiquer l’auto-Hypnose?

Les informations qui suivent ne sont pas une formation à l’auto-hypnose. Elles ont pour but de rappeler les points essentiels qui sont transmis lors des formations au cabinet.

 

L’environnement :

  • Pour commencer, favorisez un endroit confortable et calme ou vous ne serez pas dérangé.
  • Dans la mesure du possible, utilisez la même pièce et le même fauteuil pour créer un lien inconscient entre votre environnement et l’entrée en hypnose.
  • Préférez un bon fauteuil plutôt que votre lit. La position couchée risque de vous emmener plus facilement vers un endormissement qu’une séance d’auto-hypnose.

Les Fusibles :

Même si votre inconscient est votre allié et que personne n’est jamais resté « coincé » dans une transe hypnotique, quelques fusibles sont à respectés pour profiter au mieux des bienfaits d’une séance d’auto-hypnose.

  • Annoncez simplement l’objectif de travail de votre séance.
  • Annoncez clairement le temps que devra durer votre séance (précisez « le temps d’une montre » l’inconscient n’a pas forcément la même notion du temps que votre conscient)
  • Précisez que votre séance n’a pour but que de travailler sur votre présent et votre avenir et qu’aucune régression dans le passé ne doit être faite. Ce fusible n’empêche pas que vous puissiez vous rappeler certains souvenirs en lien avec votre objectif. Néanmoins vous garderez conscience que ce sont des épisodes de votre passé.
  • Demandez à votre inconscient de n’opérer que des changements positifs pour votre conscient et ce en vivant un moment agréable pendant la transe.
  • Demandez à votre inconscient de « revenir », à la fin de la séance, plein d’énergie et tout à fait prêt à reprendre vos activités habituelles.
  • Demandez à votre inconscient de vous « ramener » instantanément et totalement alerte si votre environnement le nécessite (téléphone, interphone, incendie, …)

Si malgré tous les fusibles mis en place vous sortez de votre transe un peu « déconnecté », c’est que vraisemblablement vous êtes « revenu » trop vite. Repartez alors sous hypnose afin de « revenir » plus tranquillement.

 

Les Inductions :

Rentrer dans un état d’hypnose consiste à effectuer des taches inhabituelles pour la conscience. Sortir de la routine consciente c’est forcément rentrer en contact avec son inconscient.

  • La spirale sensorielle: L’idée est ici de balader son attention consciente sur 3 types de perceptions sensorielles différentes (la vue, l’ouïe et le toucher). Vous commencerez par celui de votre choix avec 5 éléments différents, puis passerez au suivant, puis au dernier. Vous recommencerez ensuite la boucle par 4 éléments, puis 3, puis 2, puis 1. Ce pratiquant de préférence les yeux fermés c’est une induction idéale pour un environnement calme et isolé. Pour la vue utilisez des images mémorisées. 
  • La transe entre les mains : Positionnez vos 2 mains paumes face à face à environ 25 cm l’une de l’autre et à hauteur de votre visage.
    Plongez votre regard entre les 2 mains comme si vous observiez un objet tenu par les 2 mains. Choisissez un point fixe et ne bougez plus vos yeux. Toujours les yeux fixés, prenez conscience de l’espace de l’autre côté de vos mains, puis l’espace entre votre visage et vos mains, puis l’espace à droite de votre main droite et l’espace à gauche de votre main gauche de façon à avoir une perception globale de l’espace entourant vos 2 mains. Prenez au moins 2 à 3 minutes pour faire cela.
    Laissez ensuite venir spontanément à votre esprit la représentation symbolique d’un état de transe idéale que vous pourriez tenir aux creux de vos mains. Soyez vraiment attentif à la première chose qui vient ! Peu importe si c’est logique ou pas ! Boule de cristal, cheval, pont de Brooklyn, nuage, planète, grand mère, … la première chose qui vient quand vous portez votre attention sur la question : « qu’est ce que je tiens entre mes mains maintenant et qui symbolise une transe idéale pour tout de suite ? ». Évidemment que vous n’hallucinerez pas un symbole entre vos mains mais faites juste comme si vous pouviez le voir à travers votre imaginaire. Prenez le temps de bien le détailler : couleurs, formes, nuances, lumières, mouvement ou pas, détails …
    A partir de là vous êtes libre de fermer les yeux quand bon vous semble.
    Enfin considérez que ce symbole va commencer à ce réduire en terme de taille afin de concentrer, bientôt, tout les effets de cette transe en un seul point. Plus la représentation s’amenuise, plus les effets sont concentrés et logiquement vos mains se rapprochent l’une de l’autre.
    Lorsque vos mains rentreront en contact alors c’est comme si un circuit formé par votre corps, vos 2 bras et vos 2 mains venait se fermer pour permettre la circulation de tous les effets contenus dans le symbole que vous teniez au départ entre vos 2 mains.
    Laissez vous porter. 
  • La dissociation : Le principe de la dissociation et d’imaginer un double de soi dans son environnement direct et de questionner ses sens alternativement dans sa propre position puis dans la position de notre double. On utilisera là encore les 3 sens majoritaires de la spirale sensorielle pour explorer nos ressentis. Après avoir fait le tour de vos sensations directes, imaginez ce que votre double voit, entend, et ressent de sa position. Des différences existent forcément. Si vous vous êtes assis et lui debout, les muscles ne doivent pas avoir la même tonicité, le son doit arriver différemment aux oreilles et évidemment votre double debout face à vous, vous voit vous assis. Le but ici est vraiment de changer de point de vue en effectuant des aller/retour en allant de l’un à l’autre. La difficulté au début et de vraiment imaginer que vous devenez votre double quand vous explorez ses sensations et que logiquement vous-même devenez le double de votre double à ce moment-là 😉

Utilisez une métaphore pour marquer le passage de l’un à l’autre. Ne bridez pas votre imagination. Vous pouvez imaginer un pont, une machine magique, une entité flottante, tout ce que vous voudrez pour symboliser vos passages de l’un à l’autre. Il peut être difficile au début de visualiser son double, cela s’améliorera avec l’entrainement.

  • La vision périphérique : Choisissez un point fixe devant vous et « surveillez » le avec attention. En temps normal la périphérie de votre champ de vision se trouble et un « effet tunnel » commence à apparaitre. Le but ici, comme pour chaque induction, est de faire différemment de ce que le naturel vous impose. Alors vous allez, tout en conservant les yeux fixés sur le point, observer tout ce qui est dans votre champ de vision élargit. D’abord en haut puis en bas, puis sur votre gauche et enfin sur votre droite. Bien évidemment le challenge consiste à conserver la conscience de ce qui se trouve en bas quand vous portez votre attention en haut et de la même façon pour votre droite et votre gauche. Vous aurez atteint l’objectif lorsque vous aurez pleine conscience de tout ce qui se trouve dans votre champ de vision (vision globale).

N’hésitez pas à réaliser cette induction dans un lieu publique et également en marchant. Dans ce dernier cas vous aurez probablement l’étonnante sensation que c’est votre environnement qui défile autour de vous et pas vous qui avancez dans le décor.

Quel que soit l’induction choisit, restez toujours attentif à ce que vous ressentez de différents au fur et à mesure que vous poursuivez votre induction.

 

Le signaling :

Pour aller plus loin dans l’exploration de votre inconscient, il peut être utile de pouvoir dialoguer de façon analogique avec ce dernier en définissant des mouvements inconscient (idéo-moteur) correspondant aux réponses oui et non (d’autre type de réponse peuvent être formalisé. Laissez libre cours à votre imagination !)

  • Positionnez votre coude sur un accoudoir de fauteuil, une table, … relevez l’avant bras à 90° puis laissez pendre votre main. Avec un peu d’imagination la position doit ressembler à un cygne (biceps/corps, avant bras/coup, main/tête… du cygne). 
  • Fermez les yeux et répétez en vous une idée simple dont vous êtes sûr (exemple : « je suis un homme/femme »). Sentez comment cela crée de la cohérence dans votre corps quand vous affirmez une vérité. Une fois focalisé sur cette cohérence, créé consciemment et très lentement un mouvement de votre main en direction de votre corps. Cela peut être une rotation de la main sur l’axe de l’avant bras ou un rapprochement de la main vers le corps.
    Faites la même chose à l’inverse, c’est à dire avec une idée qui crée du doute ou de l’incohérence (exemple : « c’est beau la guerre ! ») puis un mouvement conscient et lent à l’opposé du premier, c’est à dire en s’éloignant de votre corps.
    Vous venez de suggérer à votre inconscient 2 mouvements distinctifs symbolisant le oui, l’accord, le OK ET le non, le désaccord, le mauvais. 
  • A présent laissez venir à votre esprit une image représentant votre inconscient. Tout est Ok à partir du moment ou c’est une réponse spontané qui n’est pas le fruit de votre réflexion. Objet, animal, personne, personnage, peu importe !
    Puis adressez vous à ce symbole comme si vous vous adressiez à un ami ou une personne qui vous est cher. Demandez lui si vous êtes bien un homme/femme, par exemple, et attendez la réponse au niveau de votre main. A partir de là plus de mouvement conscient. Laissez votre inconscient créer les mouvements. Vous venez de vérifier la réponse OUI. Faites la même chose avec la seconde idée qui vous a permis de définir le mouvement opposé et attendez la réponse au niveau de la main. Vous venez de vérifier la réponse NON. 
  • Voilà, vous n’avez plus qu’à profiter de ce canal de communication avec votre inconscient pour lui poser toutes les questions aux-quelles vous aimeriez avoir des réponses.

Plus vous pratiquerez et plus les signalings seront francs et net. Il peut être nécessaire de demander à votre inconscient d’effectuer un mouvement plus significatif pour que vous soyez certain de sa participation.
Évidemment, ne posez que des questions fermées.
Il arrive parfois que l’inconscient n’ai pas la réponse à votre question.
Soyez patient. Vous n’avez pas appris à marcher en une demi-journée…

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